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Les oralbums...au secours !!

Fut un temps, j'entendais parler que de ça en remplacements ou sur des forums de maternelle, alors je me suis intéressée de loin au support puis j'ai pu le découvrir dans une classe de TPS/PS en zone urbaine.

 

  • Les oralbums : qu'est-ce que c'est ?

Les oralbums sont des livres grand format destinés aux enfants de classes maternelles. Chaque livre comporte une histoire (que l'on peut lire, raconter ou écouter car un CD est fourni) mais la spécificité de ce support réside dans le fait que l'histoire possède 3 niveaux de narration : un pour les PS, un pour les MS et un pour les GS. Les histoires sont souvent des contes traditionnels.

Plus d'informations sur l'article de charivari

 

Les oralbums...au secours !!  Les oralbums...au secours !!

 

  • Les oralbums c'est ce qu'il me faut dans ma classe de maternelle alors !!

Eh bien...NON NON et NON ! Ce que je n'aime pas c'est que les histoires (à lire ou à écouter) sont justement écrites en utilisant la langue ORALE des enfants. Il y a donc des phrases du type "le petit chaperon rouge il va chez sa grand-mère" ou encore "Maxime, il va dans la forêt avec son papa." et là mes oreilles sifflent ! Imaginez-vous en train d'écouter un enfant qui raconte une histoire (si l'on met de côté la non-chronologie, les incohérences etc), cela revient à écouter une histoire des oralbums ! Je caricature mais on n'en n'est pas loin ! Ce que l'on cherche à l'école maternelle c'est principalement de structurer le langage, et d'amener les élèves à avoir des structures expertes, sans répétition du pronom par exemple, pour les amener vers l'écrit

Voici une copie d'une description du produit trouvée sur amazon "Les Oralbums sont des supports innovants pour aider l'enfant, dès 3 ans, à développer et à construire son langage oral. Expérimentés depuis de nombreuses années, ils présentent des textes de l'oral, comme ceux que les conteurs disent, afin que l'enfant s'approprie plus aisément les compétences de production orale. Trois versions du récit sont proposées, adaptées à chaque niveau : une pour les petits (3 ans), une pour les moyens (4 ans) et une autre pour les grands (5 ans). La collection est conçue pour favoriser progressivement la construction de la syntaxe et l'enrichissement du vocabulaire : à ce titre, une liste des objectifs syntaxiques et le lexique rencontré figurent à la fin de chaque ouvrage. La mise en œuvre préconise une découverte collective puis individuelle de l'album, grâce notamment au CD audio qui permet à chacun de réécouter et de s'approprier l'histoire. Elle favorise les tentatives de restitutions du récit, avec le groupe classe puis individuellement. À terme, chaque enfant est invité à présenter seul l'album, ce qui constitue un entraînement efficace au récit oral en autonomie."

En tant qu'adulte c'est plutôt assez affreux d'écouter ces histoires et quand on lit "Les Oralbums sont des supports innovants pour aider l'enfant, dès 3 ans, à développer et à construire son langage oral.", je cherche encore comment l'enfant va pouvoir :

  1. développer son langage oral en ayant pour support un texte basé sur le langage oral d'un enfant de son âge
  2. construire son langage oral en écoutant une histoire qu'il aurait pu dire exactement pareil (ou presque !)

Sur amazon, on peut aussi lire "ils présentent des textes de l'oral, comme ceux que les conteurs disent" sauf que là encore, les conteurs comme on veut qu'ils soient à l'école ont un langage structuré qui permet justement aux enfants d'avoir un modèle oral structuré à reproduire afin justement de pouvoir développer et construire leur langage oral ! La construction de la syntaxe experte ne peut donc pas être construite avec les oralbums !

Quant à la phrase "Elle favorise les tentatives de restitutions du récit" j'aimerais que l'on m'explique comment ce support permet à cette compétence d'être favorisée, en comparaison avec n'importe quel travail fait à partir de n'importe quelle histoire adaptée à des enfants de maternelle ? (ou alors c'est grâce aux images vendues à part et qui permettent de travailler avec les illustrations mais là encore, on peut en créer pour n'importe quelle histoire) La restitution de récit se travaille à partir de n'importe quel album (ou presque ?!).

Très déçue de ce support retz alors que j'ai plein d'ouvrages géniaux de la marque que j'achète souvent en toute confiance, les yeux fermés...Et quand on lit "Direction de la collection : Philippe Boisseau" alors là je ne comprends vraiment mais alors vraiment pas comment on peut avoir un tel résultat avec du Boisseau qui est si formidable d'ordinaire !

 

Des exemples chez littérature au primaire

Un autre avis du même genre et avec d'autres exemples chez doublecasquette, chez abcdefgh et chez pedagoj

 

     

        Et si vous voulez vraiment travailler le côté conteur avec vos élèves en leur racontant des contes ou travailler l'écoute d'histoires, ce petit livre (pas cher ^^) sera votre ami !

        Je l'ai toujours sur moi pour mes remplacements et il y a (aussi !) des pistes d'exploitations des histoires. Les textes sont écrits dans le livre si vous voulez apprendre les histoires pour les raconter à vos élèves.

 

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N
Une collègue utilise les oralbums, et les outils qui vont avec depuis plusieurs années (déjà 8 ans !!! et dans une REP +) : les résultats devaient être conséquents et convaincre les sceptiques.....Et bien non.....Pas de miracle....Chacun essaye au mieux et utilise les "outils " qui lui semblent les plus pertinent mais arrêtons de croire que telle ou telle méthode et mieux que celle d'avant....<br /> A partir du moment où on se sent motivé et où on a envie d'aider les élèves, on arrive à faire ses propres "outils " en prenant un peu de telle expérience  ou telle autre avec un peu de telle méthode etc....<br />  <br />  <br />  
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S
Mon avis rejoint le tien... J'ai eu plusieurs fois des PS et des TPS. Le langage des albums n'est pas le seul auquel sont confrontés nos élèves, donc notre façon de parler est elle aussi modélisante. Et oui, je me surprends aussi à utiliser la tournure présentative ou insistante avec cette tournure bizarre (Lucas, il a ...). Mais je pense que ma façon de parler est largement assez suffisante pour modéliser de l'oral. Un livre doit rester un livre et modéliser le langage du livre. Quand aux conteurs, ils connaissent leur sujet par coeur et sont dans le langage du récit, pas celui de l'oral commentant des actions. Ce qui est amusant, c'est la différence de point de vue sur l'enjeu de l'enseignement de l'oral entre Boisseau et l'équipe de Toulouse. C'est celle-ci qui me convient le mieux... (et pas parce que je suis de Toulouse, lol)
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P
J'en fais l'éloge car je pense que ces ouvrages sont à lire et j'ai acheté et lu celui sur l'enseignement de la langue orale. Pour autant cela ne signifie pas que je suis d'accord avec tout !
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A
Peut-être faudrait-il comprendre la démarche de cette collection avant de crier au scandal! Avez-vous vraiment lu l'ouvrage théorique découlant des recherche de Philippe Boisseau dont vous faites pourtant l'éloge? cf "Enseigner la langue orale en maternelle" - RETZ/CRDP. Si vous connaissez ses théories basées sur des années de recherches terrain alors je ne comprends pas pourquoi vous vous offusquez!!!
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P
Je préfère largement les albums écho ;-)
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